Cet article (signé par Dominique Bénard) est paru dans La Presse de la Manche du 30.07.2008 | ![]() |
Les championnats de France d’Albi resteront pour quelques athlètes manchois, longtemps dans leur mémoire. Quelques uns pour leur réussite sportive et aussi, pour l’un, l’émotion d’un podium. Comme pour Antoine Quémar, vice-champion de France du javelot, en améliorant son record de Basse-Normandie. Superbe !
Argent… « content » pour Antoine Quémar (AS Tourlaville)
Médaille d’argent au javelot : quelle performance! Le Tourlavillais, en pleine progression a confirmé son potentiel de lanceur régulier à plus de 74 m.
Q : Comment expliques-tu, la régularité de tes concours, la qualité de tes lancers et ta très belle progression ?
R : Depuis que je suis rentré à l’école de Police, je me suis libéré au niveau du sport. Je m’entraîne toujours autant mais encore plus pour le plaisir. Techniquement, je lance plus vite, on a changé pas mal de choses à l’entraînement. Notamment l’explosivité et on délaisse le bras pour qu’il soit plus frais. Ainsi, je sais mieux me préparer pour les compétitions et, bien entendu, je suis dans de meilleures conditions.Q : Ta deuxième place a été une surprise pour beaucoup de monde, mais peut-être pas pour toi.
R : Pour moi la 2ème place est une surprise, je n’ai pas encore complètement réalisé, même si les autres compétiteurs m’attendaient déjà à ce niveau depuis longtemps. Pas mal de concurrents réguliers à plus de 72 m sont passés à côté. J’ai su en profiter en battant mon record régional pour la 4ème fois de la saison.Q : Est-ce que cette place t’ouvre les portes pour de futures sélections ou des stages nationaux ?
R : Pas du tout, il n’y a pas de stages nationaux pour les seniors. Pour avoir une sélection, il faut une performance à plus de 75 m ou un titre en hiver.Q : Cette arrivée par la grande porte chez les seniors t’amène-t-elle de la reconnaissance envers les autres lanceurs ?
R : Je les avais déjà vus dans d’autres compétitions et pour la plupart je les connais déjà . On entretient des relations amicales.Q : Ce podium te fait-il envisager de nouveaux horizons vers l’athlétisme de haut niveau. Que te faudrait-il de plus, pour viser, par exemple, les JO ?
R : J’aimerais bien participer à un grand championnat et logiquement, après avoir passé les 70 m on regarde vers les 80 m. Pour les JO, la politique de la FFA est difficilement compréhensible. Mettre les minima supérieurs au record de France n’aide pas les lanceurs français. La seule possibilité d’y participer serait que les minima baissent un peu. Pour ce qui est de l’entraînement, je voudrais continuer à travailler avec mon entraîneur de l’AS Tourlaville Eric Vastel à qui je dédis une grosse partie de ma médaille.