Cet article (signé par Dominique Bénard) est paru dans La Presse de la Manche du 12.06.2008 | ![]() |
CF vétérans – N. Blanchet et le 4 x 100 m de l’EACQ en argent
C’est sous une température quasiment automnale que se sont déroulés les championnats de France vétérans. En l’absence pour blessure de potentiels podiumables comme Annie Batifol et Fabrice Guézais du MACS, dix Manchois disputaient ces épreuves à Compiègne.
Le premier en lice, Xaviel Bunel (MACS), au 5000 m marche, a eu fort en faire. Même s’il n’était pas dans une forme éblouissante (il termine 6ème en 23’23 »), le Granvillais n’était pas déçu. De fait, il lui aurait fallu pulvériser son record personnel pour être sur le podium. À noter l’excellente qualité de cette course où le 8ème est classé N3.
Nathalie Blanchet (EACQ) ne savait pas trop l’état de sa forme physique, n’ayant pas couru depuis sa blessure avant les interclubs. La forme était là puisqu’elle terminait 3ème du 80 m haies en 13″46. Mais s’arrogeait la médaille d’argent comme deuxième Française. Son manque d’entraînement, sur le dernier mois, lui coûte sûrement le titre, mais elle était ravie de monter sur la boîte.
Isabelle Barbier, sa copine d’entraînement, termine 5ème, en 15″11.
Odile Goubert avait prouvé sa forme aux interclubs. Elle se qualifie facilement pour la finale du 800 in en terminant 3ème de sa série en 2’25″94. Le lendemain, elle n’avait pas complètement récupéré. Dans une course trop rapide, son finish n’étant pas sa principale qualité, elle terminait malgré tout à une très belle 6ème place, le podium étant, pour elle, inaccessible en 2’22″41.
Les deux sprinteurs de l’EACQ, Jocelyn Launey et François Briard s’alignaient sur 100 m. Jocelyn passe le cap des séries en terminant second de sa série en 11″66, alors que François est le premier sorti de la finale en 11″81. Un peu moins affûté, Jocelyn ne peut se mêler à la course au podium et termine 7ème, en 11″84.
Patrick Barbier (EACQ) était, quant à lui, l’un des favoris du concours de la longueur. Ses chances s’amenuisaient à l’échauffement avec des douleurs au tendon. Il lui fallait économiser ses sauts. À son premier essai il allait loin, mais mordait. Le concours avançait et deux concurrents dépassaient les 6,50 m. Patrick réussissait son meilleur saut à 6,28 m et terminait 6ème à cinq centimètres du podium. Il allait se ressaisir au relais 4 x 100 m.
Le quatuor de l’EACQ, Patrick Barbier, Jocelyn Launey, Daniel Laigre et François Briard défendait son titre de champions de France 2007. Malgré une belle course, les Nord-Cotentinois ne pouvaient inquiéter les futurs vainqueurs, Livry Gargan. Les Cherbourgeois s’octroyaient le titre de vice-champions de France en améliorant leur record de Basse-Normandie de l’an passé (46″18).
Le lendemain, Dominique Bénard ouvrait les hostilités en hauteur. Les sensations n’étaient pas bonnes à l’échauffement et cela s’avérait en concours où il ne pouvait franchir 1,65 m et terminait 11ème avec 1,60 m.
Jocelyn Launey entamait sa 4ème course du week-end en disputant le 200 m. Il était en tête jusqu’au 130 m et lâchait prise au fur et à mesure. Il laissait filer la fin de course et n’avait manifestement pas envie de disputer la finale. Il sera le premier non qualifié en 24″51. Il fut même rappelé pour remplacer un concurrent blessé, mais déclarait forfait… étant prévenu trop tard.
Jean-Yves Millet, le colosse cherbourgeois, disputait deux concours : le disque puis le poids. Dans un concours très relevé, il n’était pas qualifié pour la finale du disque avec 39,91 m, étant le premier sorti. Au poids, c’était tout aussi costaud. Le premier était à 15 m et les trois suivants autour de 14 m ou plus. Dont Patrick Chala (60 ans) qui fut, il y a… longtemps, le 3ème lanceur français avec un record à plus de 19 m. Jean-Yves termine 5ème avec 13,54 m.
Ses adversaires du jour étant absents le jour du match en Angleterre et étant le meilleur au combiné des deux lancers, il représentera la France lors du match Grande-Bretagne, Belgique, France à Brighton.
La conclusion du championnat fut plus navrante avec la blessure d’Alain Maigrot au triple saut avec une aponévrose à la voûte plantaire qui l’empêchait de poser le pied.